Des fois ça prend la forme d’une chanson aux airs romantiques et puis de la rage et des intonations tristes. Je suis tout en même temps. J’éprouve et je vis. J’aimerais être un sourire ambulant, juste sourire et voir les autres sourire. Futile ! Mais ô combien agréable. Je ne veux pas me plaindre en attendant je ne sais quoi qui viendrait me sauver. Je veux être un rayon de soleil. Une parole de chanson, un sourire à tes lèvres.
J’aimerais t’enlever ce voile devant tes yeux qui t’empêchent de me voir. Je voudrais t’apprendre à aimer la vie. A m’aimer aussi, un peu. Avoir la foi. En toi, en moi. En nous.
Prendre ma guitare et te jouer une chanson qui prendrait ta forme. Fermer les yeux, m’allonger dans l’herbe, te donner mon cœur, te prendre la main. Cueillir un souffle, t’insuffler ce que j’ai en moi.
On sera les rois de notre monde, on gouvernera nos sentiments, on taira notre souffrance, j’effacerai d’une caresse tes marques, je serai ton courage, tu seras ma vie. Partons, oui partons loin d’ici, oublions tout ce qui est gris.
Avec toi tout sera possible alors ne m’abandonne pas, car ici ce n’est pas ma place. Je n’arrive pas à voir ce qui ne va pas. Je ne vois pas tout court. Plongée dans cet état fébrile, cherchant à tâtons ce qui pourrait me rendre heureuse. Dehors le temps est terne, sans joie de vivre. Avec toi tout est en couleur, j’ai cette certitude que je n’ai pas quand je suis avec les autres. Prête moi 24h de ton temps pour te montrer comme je t’aime, pour te montrer que je suis meilleure, que j’ai confiance en ma vie. On ira se balader, le vent emmêlera nos cheveux. On ira sur une barque, ça ne sera pas le Pacifique mais ça sera tout comme. Pas vraiment le Titanic non plus. On plongera dans l’eau limpide, on s’amusera à se parler sous l’eau, à faire les étoiles de mer, on se sèchera sur l’herbe, je te raconterai des histoires drôles, on fera des pirouettes. Je presserai ta main contre mon cœur. Nos rires iront réchauffer celui d’un autre. Je t’embrasserais à te faire tomber par terre. Je m’amuserai à mettre ton tee-shirt. On se mettra de la glace sur le bout du nez, faire des grimaces dans le Photomaton d’à côté. Et le soir venu, je serai contre toi, une couverture sur nous, on se regardera de vieux westerns. Tu imiteras le cri des cow-boys, moi celui des indiens, on se poursuivra dans le salon et notre course se finira dans le lit.
On chantera des chansons jusqu’à ce que le voisin du dessus et celui du dessous gueulent et tapent avec le balai. On essayera de compter le nombre d’étoiles dans le ciel. Puis je m’endormirai pour ne pas te voir partir.
Ca ne sera qu’une simple journée. Mais quand ça n’ira pas, quand la pluie arrivera, quand la réalité frappera à ma porte, je me raccrocherai à tous ces souvenirs et alors je sourirai. Je fermerai les yeux pour sentir ton parfum.
Et je me mettrai à rire pour cacher mes larmes.
Tu es mon espoir.