Samedi 22 novembre 2008 à 16:02

Sentiment diffus. Sentiment ombrageux.
Elle s'est jurée que ça ne recommencerait pas. Perte de temps, perte de volonté. Perte tout court. Mais voilà qu'elle retombe dedans.

Ma copine Julie m'a longtemps parlé hier soir. Au début, c'était pour échanger des banalités, une demie heure aprés on est venu au coeur du sujet quand elle m'a posé la question :
" Comment on sait qu'on est amoureuse ?"
Oulà ! Grande question existencielle. Sur le coup, j'ai retenu ma respiration pendant vingt bonnes secondes pour pouvoir assimiler cette question. Puis encore trente secondes pour pouvoir donner une réponse convenable :
" Chais pas ! "
Super réponse. Mais que dire d'autre ?
J'essaye, en vain, de me rappeler cette sensation. Mais elle me parait si lointaine et si vague que je ne peux même pas bredouiller une esquisse de ce qu'est l'amour en question.
On a continué à discuter sur autre chose. Ou en fait, c'est Julie qui babillait sur Killian. Comme quoi il était trop canon, trop intelligent, trop chou, trop... TROP en fait. Pendant ce temps mon esprit s'égarait vers des souvenirs enfuis. C'est comme si je déterrais un mort. Je m'étais pourtant juré que cette page était tournée. Belle et bien tournée. Et là, ce soir, mue par une volonté inconnue mon cerveau creusait avec une pelle pour sortir tous ces souvenirs. Des images sont sortis. Plein. Des fois elles sont flous mais le sentiment est intact. Un sourire est venu à mes lèvres. Instinctivement. Et puis une boule est apparu et j'ai cligné plusieurs fois des yeux pour qu'une larme ne s'échappe pas.

Je rougissais quand je le voyais, je faisais tout pour qu'il fasse attention à moi. J'avais chaud, puis froid et quand son regard se posait sur moi, je rougissais comme une midinette. Même aprés six mois la sensation était la même. Je voulais être la plus jolie à ses yeux et je chérissais son regard rempli de je-ne-sais-pas-trop-quoi mais qui me faisait fondre. J'aimais caresser sa joue le matin avant qu'il ne se rase, j'aimais bien les picotements. Je m'accomodais sans problèmes de ses petits défauts. J'aimais sa grimace quand il était concentré. J'avais les larmes aux yeux quand il m'embrassait. Je me voyais à 90 ans à ses côtés sans aucun soucis.
Mais c'était aussi partager avec lui tous les tracas avec lui. Finir nos engueulades avec un baiser passioné. Savoir qu'il pouvait compter sur moi comme je pouvais compter sur lui. Lui, il n'était pas TROP mais il était tout pour moi.
Je savais (et ça je ne l'avoue que maintenant) que je pouvais lui faire confiance et que si je piquais des crises pour un rien c'était juste pour qu'il me rassure, qu'il me dise "je-petit-nuage-bleu" et qu'ensuite on se chamaille pour des futilités. J'aimais tenir sa main dans la mienne, c'était un peu comme lui donner un bout de mon coeur.

J'ai essuyé furtivement une larme et j'ai enterré à nouveau ces souvenirs. J'ai sauté sur le tas de terre pour que rien ne s'échappe et j'ai mis mon cerveau sur "écouter Julie".
Mais il n'a pas accroché. Il m'a reproché de ne pas avoir connu de nouveau ses sentiments et m'a même murmuré diaboliquement que je voulais tomber amoureuse plus que je ne l'étais réellement. Julie était comme ça. Mais je priai pour que Killain soit le bon. Elle le méritait vraiment. On s'est dit au revoir. Elle les yeux plein d'étoiles et moi le regard empli de nostalgie avec la furieuse envie de voir renaître ce sentiment car même si ça ne se finit pas comme on le voudrait, il n'y a que dans ces moments là qu'on est vraiment vivant.

PS : ceci n'est qu'une histoire. Tout est fictif. Ou pas ;)
 
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Vendredi 14 novembre 2008 à 15:33

Tout commence par un certain mercredi aprés midi, où mon téléphone sonne. Jusque là rien de spécial. Florian qui voulait savoir si ça m'interessait d'être sur une liste de [...], j'ai pas tout compris mais à ce moment précis j'avais besoin d'évasion et de déranger ma vie qui était trop bien rangée, trop bien ordonnée, trop devoirs-boulot-dodo pour y faire face un certain temps. Mais tout ce qui touche aux éléctions et la fac me laisse réticente. Alors j'ai balancé un "pourquoi pas" et la discussion tourna court.
Les jours ont suivi sans avoir de nouvelles au point que j'avais oublié cette "discussion", concentrée sur d'autres choses. Et là aussi c'est un coup de téléphone qui changea tout (ou presque). Sur le coup, comme j'avais totalement zappé, ça a failli aboutir sur un quiproquo et ne pas vivre cette intense aventure. Et à partir de ce moment là, certains de mes aprioris ont disparu et j'ai totalement (ou presque) changer d'avis sur les personnes que je ne cotoyais pas à la fac. Une réunion a eu lieu où je me suis trouvée avec des gens... De droit ! Et je ne me suis même pas enfuie O_o, ce qui tenait du miracle. Ils étaient tous bien habillés et je recommençais mon complexe de "je-ne-suis-vraiment-pas-à-ma-place". C'était vraiment nouveau pour moi, et je me suis retrouvée toute maladroite, timide (prude ?!) devant tous ces gens qui étaient à fond dans le sujet. Allez j'avoue, j'y connaissais que dalle et même avec vos explications, c'était toujours aussi flou mais j'aimais bien cette ambiance. J'ai essayé de m'intégrer à ces personnes en y impliquant d'autres personnes mais n'y connaissant pas grand chose, je n'avais aucune idée en matière de programme et j'avais aussi un peu de mal à me rappeler des prénoms mais je commençais à m'attacher à certaines personnes. Notamment Thibault (j'ai su son prénom quand on m'a dit que c'était lui en tête de liste sur le tract) qui a bousculé tous mes aprioris sur ceux qui faisaient du droit et qui s'habillaient "classe". Je le prenais pour un dandy (et pour moi les dandy n'écoutent pas du rock). Il était vraiment "classe" avec ces chemises et ses fausses santiags mais quand il m'a dit qu'il jouait à la guitare, qu'il avait un groupe (en plus un bon groupe) j'ai révisé mon jugement. Et y avait Pierrick aussi. Pierrick qui s'habille "trop bien". P'tête qu'ils étaient pas aussi monstrueux que je l'imaginais xD (même si les autres me faisaient un peu peur -_-")
'Fin bref, à partir du moment qu'on avait la liste, qu'on avait le programme (au fait il est où le logo ?!), les événements se sont enchainés rapidement. Distribution de tracts, charmer les gens pour avoir des voix mais plus important les mobiliser. Et je me suis retrouvée impliquée jusqu'au bout de mes ongles. On s'y est mis une semaine avec les autres listes. J'essayais de donner mon maximum mais au début j'étais vraiment mal à l'aise, j'avais envie de pleurer et de tout annuler. C'était vraiment dur parce que je suis quelqu'un de plutôt timide (ça vous en bouche un coin?), qui n'aime pas la confrontation avec les autres et la distribution de tracts était périlleuse. Surtout que la majorité n'en avait rien à foutre mais je m'y suis accrochée. J'ai essayé de rassembler tout mon courage pour être au même niveau que les autres (parce que j'ai un autre complexe, celui de l'infériorité). Deux jours avant les éléctions les autres listes nous ont rattrappé et je m'étranglais de rage devant leur programme qui, pour moi, tenait en un mot, démagogue. Ils ont joué finement. L'écologie c'était bien trouvé (trop bien trouvé) et hotmail (et Blois) ont joué de beaucoup dans cette éléction.
Jour fatidique :
 
C'était vraiment branle bas de combat pour avoir le plus de voix, aller motiver les gens (nous motiver aussi par la même occas'). Je voyais que tous les gens que je tentais (veinement ?) de convaincre se faisait chopper par l'Unef et ça me rendait folle. J'aime pas perdre. C'est à ce moment là que j'ai fait la connaissance des autres sur la listes (mis à part Josy et Benjamin que j'avais rencontré la veille), et on a essayé, en groupe, d'attirer les voix. Le matin passa vite, l'aprés midi (travaillant entre midi et deux) fut une toute autre paire de manche. Parce qu'on en pouvait plus, parce que les gens se raréfiaient (ça se dit ?). Et là, pour moi, ce fut à partir de là que ce fut bien. Que j'ai plus qu'aimé ce que je faisais, que j'étais aux anges avec les gens avec qui j'étais.
Place aux photos agrémentées de quelques commentaires :

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Ici, respectivement Pierrick et Thibault qui sont très très motivés !

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Je trouve que le mieux, c'est quand même... Elus-Assos :D (pour info tout à droite c'est Quentin... Si je ne me trompe pas)

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Z'avez raison, cachez vous !

Bon allez, je change d'endroit parce que c'est un peu les mêmes que j'ai :

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Benjamin qui, lui, était motivé !

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Simon qui était très très classe, j'me faisais toute petite à côté de lui x)

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Chose douteuse dans ta bouche, hein ma donzelle ?

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Ils zont tout bouffé >_<

Allez. 17h, les jeux sont faits, maintenant place au dépouillement. Ce fut le moment le plus terrible. Être confrontée à l'incertitude. Désolée de comparer ça aux partiels mais c'est tout comme. La même hésitation, savoir si on l'a ou pas. Chose positive nombre de participations. Chose que je ne ferais plus (à moins que je devienne maso) c'est le dépouillement. Entendre "Unef", "Unef", "Unef", "Elus-Assos" (victoire ?!) était trop stressant pour mes pauvres nerfs. En plus je commençais à souffrir du manque de médicament, douleur vive au niveau de la cheville ne faisait rien pour réduire mon agitation. Et résultat : 4 sièges. J'en suis plutôt contente parce que même si on a perdu un siège on a donné le meilleur de nous même. En plus Greg m'a fichue la trouille en disant qu'il y avait 70 vois pour l'Unef à Blois (chose impossible).
Fin de l'histoire ? Pas tout à fait. Place à la fête, au vouvray (j'ai mal au crâne rien qu'en y repensant), ça faisait longtemps que je ne me suis pas autant amusée et autant ri !

 
Place aux photos et plutôt des commentaires, ça va être des citations de cette soirée :

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"Eh ! C'est toi qui a la voix d'Oasis ?" (et je sais toujours pas son prénom. Toujours Thibault, Simon et Raphaël quia plus que l'esprit mal placé)

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"Aux quatre sièges !" "A tous ceux qui ont tracté !" (Fabien motiveur de troupe et Biiip) 

Et aprés c'est parti en sucette. Grosse sucette c'est le cas de le dire. Je crois que j'ai été un peu pitoyable hier mais bon c'est pas la première fois. Il y a eu de tout. De truie, de truite, de pirouettes, de JJ, de donzelle, de copinage, de nombre de copains, de grosse touffe, de gros délires que je ne me souviens plus.
Mais c'était plus que bien. C'était géniale ! Même si ça devenait à la fin du grand n'importe quoi, même si c'était dur, j'ai adoré. Vraiment. Parce que j'ai rencontré des personnes super. Parce qu'il n'y a pas vraiment de mots. Il faut le vivre. Simplement. J'espère maintenant, et de tout coeur, que ce n'est que le début...

Une dernière pour la fin (une de mes préférées) :
 
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(avec Josy au milieu de je sais pas quoi en fait x))

Samedi 8 novembre 2008 à 10:23

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Il est mort. Et moi aussi. En partie. Ca fait bizarre de se retrouver là avec son cadavre chaud et tout ce sang qui coule. Je l'ai vu mourir, normal, c'est moi qui l'ai tué. Pourtant c'est comme s'il était là. Comme s'il y avait un peu de lui à nos côtés. Il n'y a que la nuit qu'il ne m'embête pas. Le jour il est là. Sa chaise n'est pas vide. Pourtant il ne me parle pas, Il regarde ailleurs, au loin. Il sourit aux autres. Pas à moi. En fait t'as jamais compris pourquoi je t'ai tué. Tu ne m'as jamais vu telle que j'étais vraiment. Tu es là avec tes yeux qui ne rient pas. Toujours ce froncement des sourcils. T'as jamais compris à quel point je t'aimais. T'as jamais compris que je voulais être quelqu'un pour toi. T'as jamais compris et regarde où j'en suis arrivée. Ne me dis pas que c'est de ma faute. Enfin, peut être. J'aurais du me taire et ne rien faire. Rester là à t'entendre dire tout ce que j'étais et que je ne suis pas. Je ne suis pas comme ça. Et même mort tu continues de tourner autour de moi pour me montrer du doigt et m'injurier. J'aimerais te tuer une deuxième fois. T'empécher de dire tout ça. Parce que ce n'est pas vrai. Tu es là, tu détournes les yeux quand je suis là. Je t'ai tué mais tu restes identique. A croire que tu es toujours vivant. Pourtant tout ce sang, je ne l'ai pas rêvé. Odeur de fer, rouge sur mes mains. Rouge sur mes habits. Plaie profonde. Je l'ai vu. Mais tu es là. Tu cries encore. Toi fort. Moi impuissante. Je t'ai tué mais tu es là.
Meurs ! Meurs ! Meurs !
Ne me dis pas tout ça. Comment être grande avec tout ça ? Comment ne serait-ce qu'avoir un peu d'amour propre avec ce que tu dis ? Comment se laisser vivre ?
Tout ce rouge. Et j'ai mal. Mes mains souillées.
Cette plaie profonde.
Qui n'est pas la tienne
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