Samedi 11 avril 2009 à 11:09

Les publicités sur les régimes défilent. Les gros tee-shirts réapparaissent. Plus c’est large, mieux c’est. La bizarre impression que les miroirs ne me laissent pas tranquille. La peur de se faire percer à jour devient forte. Un doigt accusateur se porte sur les courbes de mes hanches. Je rougis et porte encore des choses plus large. Les beaux jours sont là et rien n’a été fait. Rien de plus ou de moins. Et si pleurer faisait maigrir, je serais fine depuis belle lurette.
 
Cette envie de se serrer contre lui se fait plus pressante avec l’envie de fuir. Demain est si loin… Vous ne le savez pas mais c’est officiel. Et ouais. Il n’y a qu’une personne qui est au courant et encore c’était dit juste pour qu’il me foute la paix.
L’officialiser c’est le rendre réel d’une certaine manière. Et je n’en ai pas vraiment envie. Faire comme si de rien n’était. Je n’ai pas confiance dans la prochaine heure alors qu’adviendrait-il de la semaine prochaine ?
L’officialiser c’est me détacher de cette liberté. Et m’attacher à autre chose. Je ne sais pas à quoi et tout ceci me rend profondément confuse et rêveuse.
 
J’aimerais qu’il me parle d’elle. Je ne lui en veux pas. Je suis même heureuse. Je fais comme lui. Cacher cette vérité derrière un sourire. J’aimerais avoir cette gentillesse dans les yeux. Mais je reste comme lui. Je n’en parle pas et fais comme si j’avais confiance au temps. C’est tellement plus facile de s’attacher aux gens sans qu’il n’y est rien de plus. Je pourrais lui tenir la main sans qu’il n’y est rien de choquant ou aucun sous entendu. Juste pour qu’il sache que je suis là et me rassurer qu’il est là.
Et dire qu’ici, ce n’est pas la distance qui fait défaut.
 
J’ai des rêves plein la tête. Des envies plein à ras bord. Des étoiles qui défilent. Ces désirs se font intenses. Le soleil est au rendez vous et j’ai envie de sortir partout. Les zoos, les escalades dans les bois, visiter Paris, les parcs familiaux, les balades à vélos…
Oui, prendre son vélo. Un sandwich et une boisson et aller dans des endroits inconnus. Parcourir des kilomètres juste pour pédaler. Découvrir de nouveaux villages. Ne pas faire comme les autres. Juste pédaler et s’en remettre au vent et à la douceur du soleil. C’est dans ces moments là qu’on ne pense à rien. Que les pleurs se font la malle. Où le sourire peut être rayonnant sans rien de malheureux à cacher.
 
Ce « vieux » parc je l’aime bien. Là bas j’y ai appris la tendresse et des fous rires incontrôlables. Des souhaits de toute sorte. La distance se fait plus courte et je peux venir de moi-même. Ca ne devient même plus un effort mais un désir. Mais je préfère toujours m’en tenir à aujourd’hui sans penser à demain. Et cacher tous ces sentiments pour moi. Le dire c’est se trahir et que les autres puissent lire à travers moi. Mais cela reste trop tôt.
 
Je me sens malhabile avec mes mots et mes gestes. Comment exprimer tout ce que je ressens ? Tout s’interprète et pas forcément dans le bon sens.
Comment dire les choses telles qu’elles sont et que tout le monde y voit le même message. Crier sur les toits qu’il n’y a pas besoin de rumeurs. L’être humain a besoin d’alimenter ses fantasmes en faisant passer les autres pour des cons. Tout ça pour qu’il se sente moins minable que les autres.
 
Je ne suis pas comme ça et pour ça je suis fière. Je ne veux pas faire de mal à autrui. Je suis quelqu’un qui pense que demain tout ira bien. Qu’on peut aimer tout le monde. Que même TGV ou cie a bon cœur.
 
Je crois en la gentillesse de l’être humain !

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